lundi 17 août 2009

Clash Commando (1989)



"To keep law and order, and… To revenge…"


Flying Jaquette : Non
Vrai film : /
Titres alternatifs : Clash of The Ninjas (US)
Genre : Italo Ninja contre British Ninja

Editeur : Fil à Film
Format : VHS
Prix approximatif : /
Durée : 1h28
Année : 1989
Pays : Hong Kong

Réalisateur : Wallace Chan (aka Godfrey Ho)
Casting : Louis Roth (Roy), Paul Torcha aka Bruce Stallion (Tony),
Eric Neff (Jack), Eddie Chan, Max Kwan, Stanley Tong, Klaus Mutter, Joe Redner, Bernie Junker, Tom Allen, …





Le mythique Clash of The Ninjas est sorti en France sous le titre de Clash Commando. C’est Fil à Film qui s’est chargé de sortir la VHS dans sa collection Karaté. Il faudra vous en contenter pour la VF car le film n’est pas ressorti en DVD dans notre beau pays. Vous noterez que la jaquette nous offre un Bruce Stallion du plus bel effet dans son imitation du Cobra de son jumeau Stallone.




« Tony et Roy sont deux frères d’armes, deux Ninjas. Ils furent disciples du grand maître Kinta, avant d’emprunter des chemins opposés : Tony appartient aux services secrets, alors que Roy est devenu le chef d’une organisation Ninja mercenaire. Un jour, Kinta et l’amie de Tony sont assassinés. Celui-ci décide alors de faire justice lui-même. Sur sa route, il retrouvera Roy ».




Un gang particulièrement odieux sévit à Hongkong : le trafic consiste à enlever des jeunes gens en bonne santé, leur prélever certains organes qui seront ensuite revendus à prix d'or à travers le monde. Le tout sans délicatesse puisque les " opérations " se déroulent sans que le " patient " soit endormi. A la tête de ce trafic, Monsieur Roy, qui opère sous la neutralité bienveillante du boss de la mafia locale, Monsieur Quan. Une évasion massive des futures victimes sème le trouble ; les hommes de Roy lancés à poursuite des fugitifs les tuent tous à l'exception de deux d'entre eux.




« Un film karaté de Wallace Chan ».




Sous le pseudo (non revendiqué) de Wallace Chan se cache - ô surprise - le roi de l'arnaque hongkongaise, Godfrey Ho, qu’on ne présente plus tant sa contribution au monde du Ninja et du Kung Fu 2 en 1 est immense. Il n’y avait que l’homme responsable de films comme Ninja Terminator ou Black Ninja pour signer un film aussi énorme et insensé que ce Clash of The Ninjas.

Dans le rôle du héro américain / Ninja rouge l’immense Paul Torcha aka Paulo Tocha aka Bruce Stallion, version bon marché du Stallone d’époque avec une gueule et un jeu d’acteur toujours inégalé. Ce bon vieux Bruce étant censé être italo-américain (il est né en Afrique du Sud), tout son jeu est basé sur le mouvement des mains. Un must.



Il a commencé sa carrière en tant que gweilos dans des films de Ninjas (Ninja Terminator, Silver Dragon Ninja, Ninja Dragon, …) avant de se payer des petits rôles dans des productions hollywoodiennes comme Bloodsport, Strange Days, Predator 2 ou Tarzan.

Même début de carrière (Ninja in Action, Ninja Operation, …) pour l’exceptionnel américain Louis Roth qui incarne ici un Ninja fou, barbu, super fort et sanguinaire qui parle avec l’accent anglo-américain le plus énorme de tous les films de Ninja, n’hésitant pas à abuser des mots anglais et trucider cette pauvre langue française qui ne lui avait pourtant rien fait de mal. Le super pote de Stuart Smith a ensuite fait quelques apparitions plus glorieuse (Le Syndicat du Crime, ...) avant de décéder en 1994.

On ne peut enfin pas passer sous silence la présence d'Eric Neff parmi les rôles secondaires. Il incarne Jack le sidekick black moustachu inévitable dans un film de Ninja. Sa prestation est d'ailleurs honorable jusqu'à sa mythique dérouille l'amenant à l'hopital... Dans la vrai vie, le bon Eric s'est ensuite offert quelques petits rôles dans des films style Bloodsport.





C’est une pression énorme que de s’attaquer à un mythe ninjitsu tel que Clash of The Ninjas. Cette œuvre phare du bon vieux Godfrey regorge tellement de scènes surréalistes qu’il faudrait des sites entiers rien que pour les décrire et les analyser. On atteint en effet ici le summum de ce qui peut être fait en matière de doublages désynchronisés grotesques et de techniques Ninjas loufoques, un véritable bain de jouvence servi par des acteurs en totale roue libre. La tache est ardue mais pas impossible !


Clash of The Ninjas, un film écrit par le frère caché allemand de Steven !


Dès la première scène du film le ton est donné. Sur fond de musique électro futuriste (Ho est un spécialiste du pillage des disco de Pink Floyd et Joy Division), un Docteur barbu prélève des organes sur un pauvre cobaye asiatique apeuré. Comme on est dans Clash of The Ninjas ce n’est pas n’importe quel organe, c’est carrément un œil ! Et l’œil il le prélève pas de n’importe où... Il le sort du ventre !


Approche que je te sorte l'oeil du ventre !



« C’est intéressant ! Yeah ! » (Mr. Roy)


Le véritable potentiel du film explose littéralement dans la scène suivante, une scène à classer parmi les œuvres d’art du surréalisme moderne. La c’est cash une organisation secrète de bad guy internationaux réunit pour parler de quelconques méfaits dans les accents les plus improbables que l’humanité ai connue. C’est carrément un seul et même doubleur qui se charge de faire tout les accents présents à la table, et ça y va fort : allemand, espagnol (qui s'appelle Peter), … C’est un véritable festival du doublage mal synchronisé dont on a parfois du mal à distinguer quel accent le bougre cherche à imiter.


Mr. Roy est à la tête d'une organisation Ninja qui rigole pas... Euh... En fait un peu.


Mais la tête de gondole du carnaval revient immanquablement au super méchant du film, Monsieur Roy, incarné par un Louis Roth tout en barbe au sommet de sa forme et affublé d’un accent anglo-américain juste exceptionnel ! Il n’y a aucun mot pour le décrire, il faut juste l’entendre !

« Mais fait attention, il ne faut surtout pas attiwer l’attention de ces enfoiwés d’Interpol qui nous couwent après » ! « Wouais » !

L’ensemble des doublages du film semble avoir était réalisé par une équipe de doubleur (une équipe de un ?) atteint d’un cancer des poumons tant ils ont tous des voix de Jeanne Moreau tournant à sept paquets de Gitane sans filtre par jour.


Un problême ? C'est une mission pour Ninja "Mitsubishi" Roy !


On se remet à peine de ce début tonitruant que l’alarme retentit. Il y a un problème ! Les cobayes sont en train de se rebeller et ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère :

« Ils sont en train de tout casser en bas ! Ils ont des bouts de bois ! On est obligés de se replier ! ».

Ni une, ni deux, Monsieur Roy sort son armement et se transforme en Ninja noir avec le logo de son organisation sur le front (top discrétion) pour aller chasser du rebelle en fuite.



Dehors c’est l’anarchie, les cobayes courent partout avec des bouts de bois en faisant « wouha wouha » pour s’échapper. Des bastons éclatent à tout les coins de rizières !



Heureusement Ninja Roy débarque et les éclate tous avec la technique de la toupie Ninja. Voir Roy avec son kimono Ninja et son accent anglais, c’est tout bonnement impayable ! La top classe.


Et un Shuriken dans la tête, un.


Leçon de cinéma pour réalisateur fauché : Godfrey Ho en profite pour nous sortir de la scène de rébellion à pas cher en rediffusant à plusieurs reprises la même séquence ! Hop là t’a rien vu hein dans le feu de l’action hein ?! Trop malin ce Godfrey !


« Ils ont appwis que ce twavail que nous pwopwosions aux United States était un pwiège. Et tout de suite apwès ils ont compwis ce qu’on fewait d’eux » (Mr. Roy)


Non c’est toi qui raccroche !


Après cette émeute (qui tend à s’éterniser), la scène suivante est pour le moins troublante. Dans une pièce rose du plus bel effet, Monsieur Roy appelle au milieu de la nuit Monsieur Quan pour lui faire son rapport ou lui donner des ordres, on ne comprend pas très bien. D’habitude c’est le patron mystère qui appelle pour réclamer des comptes, mais pas dans Clash of The Ninjas ! Ici c’est le super chef qui téléphone pour raconter sa vie à son sous fifre super mystérieux. Ce dernier lui donne d'ailleurs du « patron » à tout va et le félicite pour son boulot. Godfrey Ho ou l'art de briser les codes narratifs.

Qui peut bien être cet homme mystère ?! Le suspens ne dure pas longtemps puisqu’à la fin de la scène on découvre qu’il s’agit du sosie officiel de Michel Drucker en Asie.


Mais qui est ce mysterieux homme de main ?? Ahhh c'est Michel !


Le doublage atteint des sommets stratosphériques quand on fait la connaissance du duo de jeunes flics ambitieux : le petit comique et le gros. Ce dernier est bien évidement doté d’une voix super grave puisqu’il est gros.


Le gros à droite il a une voix impayable !


« On ne s’amuse pas ici » (Un inspecteur)


Dans la foulée des rebelles se font dérouillés lors d’une baston au bâton (décidément). Un mec apparait. Vu ses lunettes c’est forcement un méchant ! Bingo ! C’est le bras droit du semi-méchant et il est sans pitié : « Désolé, t’a servi d’exemple ».


Comment différencie t'on un simple homme de main d'un bras droit ? Les lunettes !


Après vingt minutes de film on fait enfin la connaissance de nos deux héros américains : Tony (Bruce Stallion), le blanc, et Jack (Eric Neff), son sidekick black à moustache (fine la moustache, mais elle épaissira plus tard). Tout va bien on est en territoire connu ? Ce que tu crois mec ! Ici t’est dans Clash of The Ninja ! T’a du Bruce Stallion qui cabotine tout en subtilité avec une barbe-moustache et une mule d’enfer servi par un doubleur qui tente de l’affubler d’un accent italo-américain rugueux comme il faut. Du très grand art.



Nos deux gars bossent pour Interpol et sont en filature. Ils pistent un mec en costard qui a rendez vous avec un couple de méchant gay : un est un allemand blond, l’autre un asiatique moustachu à l’air mexicain avec un foulard noué autour du cou. Ils ont des voix de clopeux inimaginable et tentent de faire une transaction secrète.


Avant-gardiste : Un couple de méchants gay.


Repérés ?! Pas avec nos feintes de fins limiers !


Leur système de codage pour se reconnaitre mérite d’être retranscrit dans son intégralité :

Sosie de Al Bundy : « Il est 11h »

Allemand gay : « Nein il est 13h »

Sosie de Al Bundy : « Moi j’ai l’heure de New York »

Allemand gay : « Vous êtes sur ? »

Sosie de Al Bundy : « Ouais j’en arrive »

Ils se rapprochent pour joindre les deux morceaux d’un as de pique.

Sosie de Al Bundy : « Titer ? »

Allemand gay : « Oster ? »




Ca y est ils sont en confiance, la transaction peut commencer… Mais c’est sans compter sur Tony et son pote ! La baston s’engage pour une courte durée puisqu’un Ninja sort une sarbacane et tue les méchants avec une fléchette empoisonnée avant de s’enfuir grâce à une impressionnante technique de déplacement ultra rapide qui fait « piou piou ».



Tony est un bon bougre, il enlève sa veste et couvre le méchant mort.


« Ahhh fuck off, me manquait pluw que ce fils de pute d’Intewpol maintenant » (Mr. Roy)


Piou ! Piou ! Piou !


La face occidentale du 2 en 1 se poursuit dans le mémorable avec un Tony à l’accent italo-stalonien qui explique ce qu’est la mafia à la police de Hong Kong. Il faut l’entendre prononcer « la maaaafia », c’est juste inoubliable. Et pour bien montrer que c’est Tony le gros dur, les flics asiatiques sont quant à eux affublés de doublages de fillettes.

Clash of the Ninjas n'étant pas n'importe quel film de Ninjas, les petits plats sont dans les grands et quelques acteurs asiatiques de la partie occidentale (Tong entres autres) apparaissent aussi vite fait dans l'asiatique... Histoire de vaguement crédibilisé le 2 en 1. Trop fou Godfrey, trop fou.


Bruce Stallion, pas seulement une barbe… Une mule aussi !


Jack c’est un karateka mais il ne sait pas faire tourner un stylo. Quel naze.


Question de glamour, dans ce film toutes les filles… Enfin les deux seules présentes au casting parlent avec des « euh » à la fin de tous les mots et une voix de débiles mentales. C’est tout simplement magnifique.


L'homme qui me ferait devenir gay !


Aussi quand Tony sonne à la porte avec un bouquet de fleur (mais quel romantique), on déguste : « J’arriveuh »« Oooheuhhh », « Oooh Tonyeuhh ». « Oooeuh tu viens juste d’arrivé à Hong Kongeuh ? », « Oooh mon amoureuh tu m’a manquéeuh, ça fait si longtemps que j’t’ait pas vueuh, une longue annéeuh ». Oui je sais le dialoguiste s’est lâché.


Ooooh Tonyeuuh !


S’ensuit la scène de sexe la plus mémorable de l’histoire du cinéma. Je vous préviens, cachés les enfants c’est limite porno !


Mmmmh vas-y chérie caresse moi le jean !


Tony et sa copine commencent à s’embrasser, la piste son change (le son deviens plus faible et étouffé), elle est carrément remplacé par la piste son d’un film porno avec la musique de boule et les bruitages qui vont avec.



On tombe alors dans une autre dimension nanardesque en voyant nos deux protagonistes jouir à pleine voix rien qu’en se caressant les vêtements (Tony porte encore son jean bien serré) à vingt bons centimètres l’un de l’autre. Pour faire durer le coït Godfrey en profite pour ressortir le coup du passage des scènes en boucle. Alors Bruce, précoce ?

Quand on retrouve nos deux fugitifs du début allés se planquer chez Oncle Chin, c’est définitif, on comprend plus rien au scénario. C’est quoi le rapport entre les deux parties ? Bon ok c’est Monsieur Roy le méchant dans les deux, mais après ?


Fernando Morientes n'a pas signé à l'OM, il est devenu Prêtre Ninja.


De toute façon à ce stade mieux vaut lâcher l’hypothétique scénario et se concentrer sur l’action. Parce que mes amis c’est du très très lourd !


Tadaaaaam !


On a carrément un prêtre tueur qui sort une chaine de Ninja de sa bible, savate deux gars à terre puis se transforme en Ninja grâce à la fumée qui sort de ses mains. Et ça c’est rien !!! Sous l’œil ahuri des flics il fait jaillir des flammes de ses Saï avec des effets spéciaux révolutionnaires (une tige enflammée attachée au bout des Saï), puis une fois les policiers allumés il disparait grâce à une technique de fumée qui sort des mains. MYTHIQUE !


Expie tes péchés mon fils !




La technique ultime pour le barbecue !


C’est le déluge, Monsieur Quan (le Drucker asiatique) et Monsieur Tong (le flic) se confronte dans un battle hypnotique de celui qui dira le plus de fois le nom de l’autre. C’est juste exceptionnel le niveau atteint par les candidats à ce jeu.

Verdict : un match nul serré mais un beau combat avec 5 « Monsieur Quan » d’un côté contre 5 « Monsieur Tong » de l’autre en moins d’une minute. La contre attaque opérée par Tong au milieu de la partie est superbe : alors que Quan entame sa phrase par un subtil « Monsieur Tong », il lui coupe immédiatement la parole par un « Monsieur Quan » particulièrement malin. Le niveau Olympique n’est pas loin.



« Aaaah fuck off » (Mr. Roy)


N’en jetez plus, le film est totalement hors de contrôle ! La course poursuite qui suit est tout simplement dantesque !! Les bolides foncent à des vitesses vertigineuses ! Il y a même des gars qui lancent des oranges sur les voitures.


Pendant que les flics poursuivent Mr. Roy, des gamins autochtones
à lunettes leurs jettent des oranges.


« Je suis déjà à 140, il est fou, il va tous nous tuer » (Un flic téméraire).


Pour nous achever, Monsieur Roy sort une nouvelle technique Ninja incroyable, la roulade double effet : je sors de la voiture tout en mettant mon costume de Ninja !


Roy in action : éjectage de voiture en costard, roulade, reception en kimono !


Il est alors poursuivit par le black et une horde de flics. Le duel s’engage, le pote à Tony tombe la chemise et goute son sang, comme Bruce (le vrai). Quelques secondes plus tard il s’est fait défoncer.



Les flics déboulent et fusillent littéralement le Ninja. Il est criblé d’au moins une centaine de balles tirées par une dizaine de flics à bout portant, mais il est tellement fort qu’il n’est même pas blessé et parviens à s’enfuir grâce à une bonne vieille bombe fumi.


Même pas mal !

Note aux apprentis Ninja : toujours avoir une bombe fumi sur soi
pour déguerpir quand on viens d'être criblé de balles.


Ce qui suit est à rangé dans le mythe ultime des films de Ninjas. Une scène d’une intensité et d’un drame comme vous n’en avez jamais vu et n’en verrez jamais plus. Le jeu d’acteur de Bruce Stallion y atteint des sommets ! L'Oscar posthume bordel (quoi il est pas mort Tocha ?) !


Mortellement bléssé par des coups de poing, Jack est perfusé à la grenadine.


Pour situer, Tony rend visite à son sidekick black qui, si vous avez bien tout suivi, viens de se faire dérouiller sévère par le méchant Roy. Alité et dans un piteux état (un peu exagéré comparé à ce qu'il a réellement mangé), Jack met pourtant en garde Tony contre la surpuissance de leur ennemi :


« Il est trop puissant, trop cruel, trop fort »... « Ninjaaa… Ninjaaa… »


Vif comme jamais Tony comprends immédiatement de quoi il retourne : « Quouuua ? Ninja ? Le tueur est un Ninja ? ». Cette révélation a le mérite de le plongé dans ses souvenirs.


Quoouaaa ? Ninja ?

Ca me fait penser à un truc dis-donc !


On assiste alors horrifiés au viol de la copine de Tony par ce bon vieux méchant de Roy qui n’hésite pas ensuite à tuer son propre maître Ninja rouge venu s’interposé.


Roy, les mecs avec un bouc et un pyjama rouge ça le fait marrer !


L’action revient sur un Tony pensif qui fait le rapprochement avec Roy et fait une promesse à Jack en lui tapant sur la poitrine :


« Le sang que tu a perdu n’a pas coulé en vain »



« C’est un Ninja ? Qu’est ce que c’est un Ninja ? » (Le chef de la Police)


Ninja ? Oouuais Ninja !


Devant l’ignorance du chef de la Police, Tony donne un cours d’histoire ninjitsu : « Les Ninjas ne meurent jamais », « Pour tuer un des Ninjas, il faut que l’homme soit aussi Ninja ».


Si je croise un mec en pyjama de couleur je le défonce !


Heureusement après tant de scènes grandioses le film ramollit un peu avec le retour à la partie asiatique. Une baston dans une cantine plus tard, c’est la copine de Tong qui décide de le trahir, même si de son propre aveux elle est fatigué de tuer. Feignasse !

A ce moment du film il convient de faire une pose pour signaler une bonne vieille astuce Ninja 2 en 1. A la moindre scène asiatique, un Ninja noir est posté en cachette pour épier tout ce qu’il se passe. Y compris quand deux personnes discutent peinard dans un apart. Il est là, derrière un canapé, on croit qu’il va agir mais non, il fait rien, il écoute. Et bien cette bonne vieille technique dite du "hop là vé comme je t'incruste une image de Ninja dans une scène qui n'a rien à voir" permet de donner une vague cohérance entre les deux parties du 2 en 1. Trop fort, trop fou.



Sur ce Tong se fait zigouiller (sous les yeux du Ninja) alors qu’il joue au squash, les dialogues sont ciselés pour rendre la scène intense :

Cops de Tong : « Tong ? »

Tong : « Qu’est ce que tu fait là ? »

Cops de Tong : « Je vais t’envoyer en enfer »


Franchement quand on a l'air aussi con, on mérite de mourrir !


A partir de là c’est définitivement fini on comprend plus rien, un des deux fugitifs se fait dégommer par l’homme de main à lunettes, un autre gars tombe d’un toit, des mecs patibulaires trainent dans les parages, la copine de Tony est tuée à coups de rasoir par Roy alors qu’elle faisait de l’aérobic, bref tout part en couille.



D’autant plus que Tony se fait dérouiller par une bande de méchant qui, bonnes poires, lui révèle tout le plan diabolique : Monsieur Quan bosse pour Monsieur Roy qui a fait tuer Tong. Ca on avait compris hein... Finalement même les acteurs comprenent pas le scénario. Ca rassure.


Bruce... Une chemise de bucheron, un profil, une coupe.


Une fois ces infos en main, Tony se téléporte en se transformant en Ninja Rouge puis s’enfuit en passant à travers une porte. Il réapparait affolé dans la rue, son t-shirt à la main. Que doit-on en déduire ? Et bien se transformé en Ninja ce fait en un clin d’œil, par contre pour se détransformer il faut se rhabiller tout seul comme un grand.


Tony s'inquiète pour rien, sa copine fait juste une sieste après un fix...


Tony découvre sa copine morte, il est super véner. Roy aussi est véner, du coup il tue la photo de Quan.



On en revient à un peu de sentiment avec un des fugitifs qui repense à son pote mort avant de se faire dégager comme un malpropre de son banc par un clodo. « Alors dégage le camps » lui dit-il.


Un Ninja jaune ? Non juste un (gros) flic en pyjama.


Quan est devenu une cible, tout le monde veut le buter alors qu’il fait peinard son jogging dans la forêt. On notera que Roy est un Ninja surpuissant capable de résister à des centaines de balles, de se téléporter ou encore de se changer en faisant une roulade mais il décide malgré tout de tenté de tuer Quan en costard avec un pistolet. Il a définitivement le sens du challenge ce Roy.


Quuoua ? C'est le duel final ?!


Bon c’est pas tout ça mais il est temps pour le duel final en forme de retrouvailles entre les deux ex élèves ! Attachez vos ceintures, c'est du lourd !


L'heure est grave ! Roy rigole même plus.


« Ne bouge pas je suis d’Interpol »


Tony est aussi un Ninja mais il utilise quand même une mitraillette, celle de Stalonne dans Cobra. Il porte également un marcel jaune. Remarquez grâce à ça il dégomme des Ninjas par paquet de trois. C'est juste con qu'ils craignent pas les balles.


Tony semble oublier que seul un Ninja peut tuer un Ninja. Les mitraillettes marchent pas.


Là c’est parti, le combat final est sur les rails et ça va dégénérer sévère ! Plus moyen d’être cohérent je vous balance tout en vrac tellement ce combat regorge de trucs de fou, il faut vraiment le voir pour le croire :


Sans commentaires !


Tony deviens un Ninja rouge avec une tête toupie qui tourne à toute vitesse, ça sert à rien mais c’est vachement impressionnant. Il a aussi un bandeau porte shuriken aux couleurs des USA et un éventail dont il se sert pour démonter les sous fifres de Roy. Une arme redoutable comme on en voit rarement !


Sans commentaires (bis).


Tony souffre face à la pyramide des Ninjas noirs !


Heureusement son éventail sert aussi à lancer des flechettes direct dans le front !


Ca part encore plus dans tout les sens quand les Ninjas noirs forment une pyramide Ninja que Tony dégomme grâce à son éventail transformé en lance (triple) fléchette direct dans leurs fronts. Une fois morts ils explosent et deviennent des Ninjas blancs. Tony se démultiplie alors en trois, pare des sabres avec le poing et décapite un Ninja dont la tête en mousse explose au contact du sol. Il démembre ensuite les autres un à un. Les trucages sont juste éblouissants. Une fois tous morts ils explosent et Roy apparait avec un fouet.


Tony se démultiplie pour savater les trois Ninjas blancs !


Ca c'est une tête de Ninja qui explose hein.


Des morceaux de mousse... euh... de Ninjas partout.


Quand les deux Ninjas font un combat de paumes de mains il sort de la fumée, c’est dire comme ils sont super concentrés !



Il ne peut en rester qu'un !


Roy se félon plante Tony avec un couteau puis tranche son sabre au niveau de la garde ! Pas abattu pour un sou Tony utilise ce qu’il reste de la garde du sabre pour éblouir Roy puis lancer des fléchettes cachées dans le manche. James Bond sort de ce corps !


La garde du sabre de Tony sert aussi à éblouir l'adversaire et lancer des flechettes... Trop dingue.


C’est un véritable festival de gadgets jusqu’à ce que Tony décide d’en finir en utilisant la technique des mains pistolet qui font exploser un Tony en polystyrène… La moitié restante (les jambes) fument alors abondamment (comme ils avaient épuisé le stock de fumi blanc ils en ont utilisé un rose mais l’effet est là).


Eeetttt piou !


Bouuuuummmm ! (Le truc blanc c'est le corps de Roy qui explose, nan je précise quoi).


Cette ultime scène laisse le téléspectateur hagard mais heureux. La justice a triomphée.





Clash of The Ninjas est un mythe. Et ce malgré les énormes longueurs que causent les parties asiatiques du film qui sont chiantes à mourir et dotées d’une image sombre au possible. Mais entre… Mes amis c’est la fête au village ! En premier lieu les doublages absolument fantastiques ! Les accents et les intonations de doubleurs, en plein concours de celui qui aura la voix la plus grave, sont tout simplement jubilatoires ! Les acteurs se donne à fond, entre un Bruce Stallion tout en subtilité qui peine un peu à lever la jambe et un Louis Roth qui cabotine comme un dément avec son rire de pervers, on en a pour notre argent croyez moi. Les combats sont quant à eux dotés d’effets techniques révolutionnaires à base de mousse, de flamme et de fumigènes colorés. Les armes sont exceptionnelles et pourvues de gadgets à rendre un vulgaire 007 jaloux. Bref, tout est énorme dans la partie occidentale de ce film qui peut facilement trôner au sommet de ce que le 2 en 1 hongkongais a de plus fou à nous offrir ! « Oh yeaaah » comme dirait Roy. Indispensable.


« Yeaaah »




Dailymotion est notre ami et certains internautes (loué soit leur personne) ont mis en ligne quelques uns des meilleurs passages (il en manque !), régalez vous :

- La scène hot (attention contenu explicite ah ah)
- Le conseil des Ninjas
- Le prètre tueur
- La fusillade de Roy
- Tony et les Ninjas
- Tony tue Roy (attention mousse est martyrisée dedans)




Fil à Film aurait édité le film plusieurs fois en VHS sous le titre français de Clash Commando (voir même L'Empire des Ninjas). Sinon il est disponible en VHS américaine chez Twe Group sous le nom de Clash of The Ninjas. Plusieurs éditeurs (Kung Fu Theater, 303 Recordings, Digital 1 Stop, …) l’ont depuis sorti en DVD US Zone 1.



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