samedi 8 août 2009

Execution Ninja (1987)


"Deux super-agents contre des Ninjas espions"


Flying Jaquette : Oui
Vrai film : Sakura Killers
Titres alternatifs : Nom de Code : Sakura, Assassins Ninja (Québec)
Genre :
Ninjas Ricains contre Ninjas Noirs

Editeur : Asian Vidéo / Monarch
Format : DVD
Prix aproximatif : 1,99 €
Durée : 1h26
Année : 1987
Pays : Etats-Unis / Taïwan

Réalisateur : Richard Ward
Casting : Chuck Connors (Le Colonel), Mike Kelly (Sonny), George Nichols (Dennis), Cara Casey (Karen), Manji Otsuki (Manji), John Ladalski, Brian Wong, Thomas Lung.





Comme tout film Prism / Asian / Monarch qui se respecte, Execution Ninja est un flying jaquette cachant Sakura Killers. Le DVD est un transfert VHS un peu dégueulasse mais passable. La jaquette est quant à elle tapée sur celle de Ninja Terror 2 (lui-même flying jaquette de Ninja Fury). Le résumé, les photos et les crédits présents sur la jaquette ne correspondent évidement pas au film.

Le DVD n’a pas de stickers, juste un titre différent de la jaquette (Ninja Execution, le dernier duel), pas de générique de début et le menu se résume à un choix entre le film (VF only) et les chapitres. Du classique.




« Un sabre doté de pouvoir fabuleux permettra à quiconque le possédera de régner en maître sur tout le monde. Un envoyé des dieux connaît le secret et le récupérer est d’une importance capitale, une folle course poursuite, des combats sanguinaires au centre de NEW YORK se produiront alors ! »




Un clan de Ninjas criminels a dérobé une K7 vidéo contenant une importante formule scientifique. Sur ordre du Colonel, Sonny et Dennis, deux experts en boxe américaine, sont envoyés à Taïwan pour retrouver le fameux enregistrement et mettre hors d’état de nuire les Ninjas.




« Par le réalisateur de Survivor Ninja ».





Le réalisateur et la quasi majorité des acteurs (casting pléthorique, huit sont crédités) sont de parfaits inconnus qui trouve ici leur seul rôle au cinéma. Sortie du kitchissime Chuck Connors qui incarne le Colonel (« Chuck Connors est le Colonel » harangue une des versions VHS du film), les deux héros du film sont des récurrents des films de Ninjas qui trouvent là leurs seuls faits de gloire en tête d’une affiche.



Ce duo est on ne peut plus classique : le héro blanc accompagné de son sidekick black.

George Nichols (non c’est pas son vrai nom), italo-américain, surjoue à fond le héro américain costaud et dragueur tandis que Mike Kelly incarne le pote black à moustache, sosie officiel de Legitimus période Téléphone qui sonne. Il a beau porté sa veste sur l’épaule il ne sort aucune blague, son rôle se limitant à obéir et prendre les coups lors des combats (le super méchant va même jusqu’à déchirer son kimono dans la scène finale).



Le rôle du super vilain à moustache, chef des Ninjas, incombe quant à lui à Thomas Lung.




« Comment ça va Charles ? » (Un homme de main)

Le film démarre sur l’attaque d’une base secrète remplie de gardes par une escouade de Ninjas. Respectant les règles élémentaires de logique, les gardes sont armés de pistolets mais ils préfèrent se battre avec leur matraque. Peine perdu fasse à des Ninjas surentrainés aux techniques super pointus. Un vrai défilé :


Tu me vois... tu me vois plus.


Disparition furtive, sarbacane qui endort, coup de pied qui t’envois dans la piscine, grimpette de mur sur le dos, trampoline portable, tapis furtif piégé, … Du grand art ninjitsu.



D’entrée le ton est donné, les bruitages sont au top : fouiii (shuriken qui vole), vroalop (Ninja qui fait une roulade), tchutchutchu (Ninja qui grimpe au mur), …



Le but de l’opération : dérobé des données top secrète dissimulée dans une K7 Vidéo (une Beta Max pour rendre les informations plus difficiles à déchiffrer).

On change de lieu, dans un Ranch un vieux avec une casquette et des lunettes de soleil joue au golf dans un champ, c’est le Colonel (Chuck Connors) et le Colonel il n’a pas peur des Ninjas, il en dégomme même deux au fusil de chasse. Les pauvres ils se font flinguer comme des merdes… Surement à cause du décalage horaire avec Taiwan.



Jeux concours : trouveras-tu le Ninja caché dans cette photo ?


En compagnie de Karen (Cara Casey), la potiche blonde de service, le Colonel nous explique l’intrigue. Un certain Sonny à des infos sur le vol donc il faut envoyer en secret un de ses potes, Dennis, pour retrouver les données. Nous voilà bien avancé.



Justement on retrouve Dennis (George Nichols), muscle saillant, en train d’évacuer sa testostérone sur une plage. C’est un male en sueur et il court vite, c’est donc le héro.


Umhouf ! Je sue donc je suis !


Une fois briefé il part ouvrir une salle de sport à Taiwan où Sonny devra prendre contact avec lui. Ne me demandé pas pourquoi il ouvre une salle de sport et pourquoi il doit attendre de voir sa salle tournée pour que Sonny se ramène mais c’est le cas. On pourrait penser à une couverture mais on n’en reparlera plus jamais.


Le Colonel, l'homme qui joue au billard avec un club de golf.


Sonny (Mike Kelly) c’est la crapule black repentit à moustache qui deviens le sidekick du héro. On ne sait pas trop pourquoi il prétend être là pour se faire du fric.



On file chez les méchants où des Ninjas s’entrainent dur. Le super méchant arrive alors, c’est le chef des Ninjas (Thomas Lung) et il a une moustache. On le reconnait facilement puisqu’il ne porte pas encore son pyjama (toujours réservé pour le combat final).

« Pchiiiiii Raaaaah » ! Ca bastone sec, un des Ninjas sort du lot mais se fait quand même dérouiller sévère par le chef. Pourquoi ? Parce qu’un « Ninja doit être fort, imbattable et jamais vaincu » (à méditer). Dés fois qu’un Ninja soit vaincu mais reste imbattable... Il fallait le préciser.



D’ailleurs le chef des Ninjas n’hésite pas à tuer un Ninja trop faible qui a admis sa défaite. C’est pas le chef pour rien, il n’a aucune pitié.

Là rebondissement, c’est carrément le chef du chef des Ninjas qui débarque. Comme tout vilain des films de tatanes des 80’s qui se respecte il a des lunettes de soleil. Il porte aussi une cravate avec une veste décontractée mais ça c’est une autre histoire.


Le chef des Ninjas (à gauche) et le chef du chef des Ninjas (à droite) !


On retrouve nos héros dans un restaurant où par chance ils se font servir par Yukiko, la copine du chef des Ninjas. Tu parle d’un coup de bol. Ils en profitent pour mener l’enquête. Durant tout le film leurs investigations se résumerons à harceler cette pauvre femme pour qu’elle leur dise où est caché le méchant.

Sur le chemin du retour ils subissent une attaque de Ninjas qui lancent de l’acide. Le black plus malin que le héro lui sauve la main en l’empêchant de toucher le liquide qui dégouline. Ouf. La baston s’engage et nos experts en boxe américaine balancent quelques tatanes avant de s’enfuir lâchement face à la horde de Ninjas noirs.


Hop ! J'esquive !


« Ninja hein ?! » (Sonny)


Une potiche locale ? Non, repérez son regard de tueuse !


Ils ont besoins d’aide et c’est Manji (Manji Otsuki), la potiche asiatique, qui leur offre. Par chance son oncle est un maître Ninja qui parle comme un asthmatique et qui vit caché car il a voulu défier à lui tout seul l’association Neige Glacée de l’organisation Sakura (les méchants quoi). Surprise il s’agit du vieux belliqueux aperçu dans le salon de thé de Manji.


Un vieux pervers ? Re-Non ! Un maître Ninja en fuite !


Le maître Ninja (incarné comme il se doit par un jeune acteur à la barbe blanche) ébloui nos deux américain avec des techniques de fou furieux : l’oreille qui frétille pour entendre les ennemis cachés dans les arbres et le boomerang qui fait « fpioufpioufpioufpiou » pour casser des branches tout en délogeant des adversaires camouflés.



Pour vaincre les méchants nos deux héros suivent alors une formation ninjitsu expresse à base de course avec un chapeau, coup de poing dans de la paille et découpage de bambous. Ca ne rigole pas.


Tiens ! Mange ça maudite paille !


Au même moment, le méchant à beau être super vilain il va quand même au coiffeur dans la galerie marchande d’un super marché. A cette occasion il se dispute avec son chef qui n’hésite pas à renverser sa tasse de café en guise de représailles.


Ca va barder !


Les gentils apprennent aussi à se servir des célèbres boules de fumée ou à creuser des trous pour s’enfuir en cas de danger. A la fin de la semaine ils sont officiellement des Ninjas : rouge pour Dennis, vert caca pour Sonny.


Maître ? Pourquoi on est habillés comme des cons ?


La baston qui suit à lieu dans la chambre d’hôtel et nous permet d’admirer la superbe esquive consistant à ramper sur le dos comme un insecte. Pendant se temps Karen se permet une bonne vieille sortie raciste :

« Ah vraiment quand on dit que les jaunes sont si efficaces » (Karen)


Les gentils !


De son côté, le Colonel astique un flingue lors d’une des cut scènes ayant lieu au ranch et dont l'humanité entière cherche encore le sens.

Le film tombe dans l’action non stop. Alors qu’ils poursuivent l’un des méchants de l’hôtel, nos deux néo-Ninjas tombent sur de la racaille dans un parc.


« Bon les mecs vous êtes morts »


Tout se passe bien jusqu’à ce qu’ils soient encercler par une bande de Ninjas noirs.



Ni une ni deux ils balancent une boule fumigène et revêtent leurs costumes de Ninjas masqués. Grace à cela ils deviennent super fort et dérouille tout le monde, y compris le chef moustachu des racailles (l’habituel John Ladalski) équipé de l’arme ultime des racailles 80’s : le couteau papillon.


Attention là c'est du lourd : une boule fumigène et ...


Tadam ! Les héros revetissent leurs tenues de Ninjas sous l'oeil ébahi du méchant !



Sur ce ils retournent faire parler la copine du méchant qui est à deux doigts de craquer et révéler son nom quand… « L’homme que vous chercher c’est… raaaaaah (cri de douleur) » une fléchette l’atteint. Heureusement dans Execution Ninja, les Ninjas ne sont pas de vrais méchants puisqu’ils ne tuent pas les gens (du moins pas les gentils) : le chef des Ninjas se contente d’assommer Sonny avant de l’allonger sur un lit, plus tard il tire une fléchette non mortelle sur sa copine. Tout se perd…


Face-à-face tendu entre Sonny et Yukiko.


Heureusement comme elle n’est pas morte elle a pu leur donné l’adresse du chef des Ninjas, ce qui permet aux héros de résoudre l'enquête et découvrir avec horreur que la Beta Max contient une formule pouvant détruire toute la végétation sur terre. Sonny conscient de l’enjeu déclare : « Ce serait un coup dur pour les USA ».


Visiblement le sushi n'était pas frais... (Désolé).


Pendant ce temps au ranch le Colonel continue de se farcir des Ninjas qui font « wouhaaa » quand ils sautent et « hiiiiiiii » quand ils meurent.



Tandis que les garçons utilisent la courte échelle magique pour s’infiltrer dans le laboratoire secret des méchants et y dérober la cassette, on apprend avec stupeur que Manji est une Ninja ! Une Ninja violette !


Ca déconne plus là sérieux !


L’affrontement final peut alors débuté. Le chef des Ninjas (qui a revêtu son uniforme de super Ninja noir) arrive grâce à la technique de la tranchée sous terraine. Vite mis en difficulté il n’hésite pas à lancer une boule fumigène pour faire apparaitre rien de moins que six Ninjas noirs qui se révèlent rapidement des mannequins de paille.



C’est dire combien le méchant est super fort, durant l’explosion de la boule il sort une dizaine de mannequins de paille déguisés en Ninja qu’il dissimule un peu partout à la vitesse de la lumière avant de s’enfourner lui-même un ballotin de paille dans le costume pour berner les héros. Diabolique.



« Préparez vous à mourir » (Le chef des Ninjas)



Mais nouveau rebondissement spectaculaire, le chef des Ninjas est trahi par sa copine qui dissimule un couteau sous le boitier de la K7 vidéo et le plante sans que le méchant trop fort ne s’en aperçoive. En fait c'est trop simple de berner un Ninja surentrainé.


La ruse ultime !


Une fois blessé c’est plus facile pour nos héros qui le dérouillent lâchement à trois. Vaincu il se suicide car « Un Ninja ne connait… n’accepte jamais l’échec ». Amen.

Le film se clôt sur une ultime scène suréaliste au ranch avec le Colonel et la K7 vidéo. On ne sait toujours pas qui il était et à quoi il servait… Mais c'était Chuck Connors et c'était le Colonel.





Même si la qualité d’image est douteuse pour un DVD, ça n’altère en rien la vision du film. Aussi à 2€ il serait dommage de passer à côté de ce petit nanard Ninja qui en exploite tout les codes : duo de héros ricains blanc / black qui découvre le ninjitsu, armée de Ninjas aux ordres d’un chef moustachu, scénario invraisemblable et incohérent, méchant à lunettes, scènes surréalistes, acteurs impayables, techniques Ninjas à gogo et costumes ringards. Rien de très original, hormis les méchants qui ne tuent pas les gens, mais du nanard Ninja US 80’s bien bidonnant équipé de scènes de combats kitchs loin d’êtres désagréables.

Préférez toutefois le vrai DVD « Sakura Killers » trouvable d’occasion pour moins d’un euro.





Le film existe dans une version « propre » sortie en 2003 chez ESI en DVD double face comprenant les films « Sakura Killers / Black Ninja » en simple VF.

Auparavant deux éditions VHS étaient sorties chez Gaumont sous les titres « Sakura Killers » et « Nom de Code : Sakura ».

1 commentaire:

  1. a quand de nouveaux articles Zhou

    http://gokuludodu10.skyrock.com/
    http://vhsdvdseriebaction.blogspot.fr/

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