mardi 11 août 2009

Lethal Ninja (1993)


"Une confrontation entre le bien et le mal"


Flying Jaquette : Ninja Invasion / Ninja, l’Empire des Maîtres / Dragon Ninja
Vrai film : /
Titres alternatifs : /
Genre : Semi-Ninjas Ricains contre Ninjas Lopettes

Editeur : Nu Image
Format : DVD
Prix approximatif : 3,99 €
Durée : 1h20
Année : 1993
Pays : Etats-Unis

Réalisateur : Yossi Wein
Casting : Ross Kettle (Joe), Norman Coombes (Kray), David Webb (Pete), Keryn Hill (Dominique), Kimberleigh Stark (Farida), Frank Notaro (Omar), Ken Gampu (N’Dumo), Len Sparrowhawk (Dr. Johannsen), David Phetoe (Le Président), Douglas Bristow (Mac).





Lethal Ninja est de très loin le film ayant le plus de flying jaquette dans la jeune histoire du DVD. Aussi c’est forcement émouvant de se retrouvé en face de la vrai édition du film. Un DVD qui n’a pas réellement d’éditeur mais qui a le mérite d’offrir une édition potable, en VF uniquement. L’image est plutôt propre, il y a un semblant de menu sur le DVD, un générique, un jolie stickers et ô miracle, tout ce qui est sur la jaquette est vrai ! On ne cherche même pas à nous mentir avec du son Dolby, ici on joue carte sur table, c’est du bon vieux Stéréo. Cerise sur le gâteau, la galette vous offre même la bande annonce du film. N’en jetez plus c’est noël !

On notera juste une micro erreur dans le résumé du film, censé se passer en Asie alors que le film a lieu en Afrique. Une erreur que ne commettait bizarrement pas l’édition VHS du film. En y réfléchissant bien la jaquette ment aussi concernant les combats spectaculaires mais c’est une autre histoire…

Pour la culture, un petit mot sur la flopée de flying jaquette sous les quelles vous pourrez (malheureusement) dénicher ce film :

- Ninja Invasion (VHS, Empire) censé être avec John Jackson et dont la jaquette pompe celle de « Secret Ninja Roaring Tiger ».
- Ninja Invasion (DVD, Supra Vision) avec la même jaquette que « Ninja ».
- Ninja Invasion (DVD, Prism Vision) censé être de Karl Gallag avec Keneth Lee dont la jaquette reprend celle de « Tigre contre Ninja » (René Chateau).
- Ninja, L'empire des Maîtres (DVD, Monarch) censé être de Joseph Lai avec Hiroyuki Sanada et qui affiche Ninja Invasion sur le menu du DVD.
- Dragon Ninja (DVD, Five Stars) censé être avec Keneth Lee et Gordon Liu dont la jaquette s’inspire aussi de celle de « Tigre contre Ninja » (René Chateau) et qui affiche également Ninja Invasion sur le menu.





« De nos jours, en Asie… Des centaines d’innocents risquent de mourir depuis que quelqu’un a empoisonné d’importantes réserves d’eau. Principaux suspects : Omar, un fanatique des prophéties de Nostradamus, et Kray, un tueur. Une équipe de scientifiques partie enquêter est exterminée, et seule une jeune femme est parvenue à échapper aux assassins. Joe, un ex-agent secret, spécialiste des arts martiaux, se rend sur place avec l’un de ses amis : la rescapée est son ex-femme, et elle est complètement perdue, dans un pays qu’elle ne connaît pas… »




Quand des mafieux contaminent les réserves d’eaux d’un pays africain, ça va à peu près. Mais quand ces mêmes mafieux kidnappent la femme de Joe, ça ne va plus, son sang ne fait qu’un tour et il part en Afrique en compagnie de son pote Pete pour libérer sa dulcinée. Là bas, les deux kickboxeurs américains devront faire face à une armée de Ninja...




« L’ultime combat contre les forces du mal ».

« Un monde menacé par le côté sombre du pouvoir Ninja ».

« Par les producteurs de American Ninja : un film d’arts martiaux, mêlant action, aventures et combats spectaculaires ».




Yossi Wein le réalisateur est également le maître d’œuvre de film improbable comme Cyborg Cop III, Operation Delta Force 2 et 5 ou Octopus 2. Du très lourd.

Le duo d’acteur principal répond au canon du genre, à savoir un américain blanc accompagné de son sidekick de pote black à moustache. C’est la gueule carré de Ross Kettle qui se charge d’incarné l’éternel héro blanc appelé Joe. Si ce nom vous parle c’est inquiétant puisque le seul vague fait de gloire du bon Ross c’est d’avoir joué dans quelques épisodes de Santa Barbara il y a plus de vingt ans. Un vrai Ninja.



La moustache c’est David Webb qui s’en charge et lui c’est le genre que personne ne connait. Ca c’est digne d’un Ninja, dommage que dans le film il n’en est pas un.

Parmi les seconds couteaux du film on retrouve encore quelques acteurs de la saga Cyber Cop de l’imbattable Sam Firstenberg : Norman Coombes (le méchant), Kimberleight Stark (la potiche locale), Frank Notaro (le super méchant), Ken Gampu (le garagiste indic) vu dans un paquet de nanards dont American Ninja 4, …





Ca démarre ambiance frisson avec une prédiction de Nostradamus annonçant la pollution des réserves d’eau d'un pays africain quelconque. Ne chercher pas trop le rapport c’est juste pour donner un peu de mystère au méchant du film.



On embraye sur l’habituelle potiche blonde sexy (Keryn Hill) en train de faire des prélèvements dans une eau fumante qui donne guerre envie de faire trempette. A ses côtés quelques esclaves… pardon, quelques ouvriers africains s’échinent à faire des trucs qui n’ont pas l’air de servir à grand-chose quand on analyse de l’eau : genre couper des fruits ou taper par terre avec une masse.


Mon Doctorat en biologie me fait présentir que cette eau n'est pas potable...


L’apparition d’un professeur sénile permet de détendre l’atmosphère avec une petite blaguounette, profitez en bien, il n’y en a que deux dans le film :

Le professeur avec les lunettes sur la tête : « J’ai encore perdu mes lunettes ».
La fille : « Elles sont sur votre tête ».



Oh oh hi hi.

Un inconnu (Norman Coombes) à la mine patibulaire arrive en voiture escorté par un hélicoptère. Il est habillé en blanc, porte un chapeau et des gants noirs. Pas de doute c’est le méchant !


J'ai un mauvais présentiment...


Pas le temps de dire ouf que le professeur reçoit une flèche dans la poitrine suivie d’un véritable assaut Ninja. Il en sort de partout ! Le film purge toutes les armes et techniques Ninjas possibles histoire d’être débarrassé pour la suite et laisser le spectateur roupiller en paix : arbalète, tatane, katana, chaine, arc, saï et j’en passe. Ils ont mêmes des sabres qui coupent pas ! Après c’est vas-y que je brise des nuques à tour de bras et que j’étrangle tout ces pauvre scientifiques.



Les méchants sont sans pitié, ils tuent tout le monde (sauf la blonde) et font tout péter (sauf la blonde) à coup de lance roquette. Putain ça ne rigole pas.



On déménage illico à San Francisco pour faire la connaissance de Joe Ford (Ross Kettle), le héro / peintre / karatéka au bandeau, en plein séance de leçon de peinture spirituelle. Le gars il a même inventé une méthode parait-il connue de tous : « La méthode Ford » aka « La création par la méditation ». Trop balèze.


Ca fait un peu secte leur truc...


Mais son monde empli de paix intérieure bascule quand son pote de la compagnie, Mac (Douglas Bristow), débarque pour lui annoncer que sa femme Dominique (la potiche blonde) est retenue en otage par des vilains qui ont éradiqué son labo au bord de l’eau.


Joe en pleine méditation créatrice !


Joe il ne comprend pas pourquoi Mac veux pas le laisser agir !

« Attends tu parle de ma femme là, une américaine qui s’est fait enlevée et tu me dis de rien faire » (Joe)


Je suis contrarié !


Alors ni une ni deux, Joe part à sa rescousse non sans prévoir du renfort. Et le renfort en question c’est son sidekick black à moustache, Pete Branigan (David Webb), qui n’est pas franchement emballer par l’idée d’un voyage en Afrique. Il faut dire qu’il a une chouette salle de kickboxing.



Après un petit voyage en avion, nos deux héros passent tranquille la douane avec une arbalète dans le sac avant de se faire refouler à l’hôtel. Ces mécréants ont perdus leur réservation. Alors qu’ils veulent appeler Los Angeles d’où ils ont réservés (tout à l’heure ils étaient à San Francisco mais on ne va pas pinailler hein), le patron de l’hôtel leur offre une chambre. Pete a des doutes, ce Omar (Frank Notaro) a l’air drôlement louche.


Toi t'a une belle tête de vainqueur !


Une photo de Nostradamus dans la chambre, une prédiction par ci, une prédiction par là, le réalisateur n’oublie pas sa caution mystérieuse tout au long du film pour faire de son méchant un super guedin.



Quelques secondes plus tard on apprend l’incroyable vérité ! Omar est en fait le super méchant du film, encore plus méchant que le mec au chapeau qui est en fait le sous fifre. C’est carrément lui qui retient la belle Dominique prisonnière dans son hôtel. Et ce sous les yeux de sa copine Farida (Kimberleigh Stark), la potiche black locale, également chanteuse de talent dans un cabaret, le New York Disco.


Heureusement que vous n’avez pas le son !


Justement on la voit vite en action lors d’un concert à l’ambiance électrique. Tellement électrique que deux gros bad guy cherche des noises à nos deux américains en goguette. De nouveau ni une, ni deux, Joe écrase les testicules de l’un et la première pseudo baston s’engage. Deux tatanes plus tard il n’y a plus personne et Joe s’en va en snobinant le sous chef des méchants.


Faut pas le chercher Joe !


L’enquête avance à grand pas puisque le garagiste du coin, N’Dumo (Ken Gampu), est un pote de Mac. Ils les rencardent sur la situation. Pendant ce temps le super méchant veut « sauter » la blonde, ce qui a le chic pour rendre sa copine super véner.



Horreur, malheur. L’indic que devait rencontrer Joe et Pete vient de se faire assassiner. Ce drame nous donne au moins l’occasion d’admirer la seconde et dernière blague du film. Comme je sais que vous l’attendez fiévreusement depuis le début, là voilà :

Pete (montrant le cadavre) : « C’est quoi le deal avec ton cavalier de l’apocalypse ? ».

Joe (pince sans rire) : « Lui c’est Apocalypse Now ».

Ah ah ah ah, trop drôle.


Ce short taille haute est définitivement trop 90's...


« Il ne faut pas plaisanter avec ça » (N’Dumo)



Juste après on rit moins, la voiture de N’Dumo explose dans une magnifique gerbe de feu. La voiture était piégée, celle de nos héros aussi, mais comme c’est les héros ils s’en aperçoivent et décroche la bombe, qu’ils gardent pour plus tard. Ca peut servir.


Sale temps pour les indics...


N’Dumo n’est pas mort pour rien, le dossier qu’il a confié à Joe révèle que les méchants ont empoisonnés l’eau du pays. Le mystère est enfin levé !


En blouson au coeur de l'Afrique, ils n’ont visiblement pas chaud...


Lethal Ninja ce n’est pas seulement de la mauvaise baston, c’est aussi de la mauvaise émotion. Joe, des trémolos dans la voix, annonce à son pote que Dominique l’a sauvé, lui qui ne pensait qu’à se bastonner avec d’autres mecs. Lui le dur, le rebelle sans foi ni loi... C'est trop beau.


Tu aime ma veste à carreau ?


On apprend aussi que Pete était cocu par un pilote d’avion, du coup depuis il prend plus l’avion. C’est juste con qu’ils l’aient pris pour venir en Afrique.


Joe remet son bandeau, là ça va barder.


Dans la foulée ils infiltrent la base secrète ennemie et dérouillent du Ninja à tour de bras. Du Ninja de toutes les couleurs : noir, vert, marron, … selon le camouflage requis. Mais des vraies lopettes. Un coup de pied et ils sont morts.



Yossi Wein se sent obliger de sortir la vieille blague d’Indiana Jones quand Joe dégomme au flingue un Ninja qui venait de faire une démo de nunchaku.



S’ensuit une course poursuite de bolide trépidante…



« Des Ninjas avec des mitraillettes » (Pete)


Un Ninja bloque un pont ? Hop ! Pas de problème, on saute la rivière juste à côté.


Les héros décident alors d’infiltrer l’autre base ennemie. Joe se faufile derrière un garde Ninja, le tue, crac, facile, et lui pique son costume.

La scène suivante demeure le passage légendaire du film et le seul à pouvoir prétendre au statut de nanard : des Ninjas en patins à roulettes équipés de lames ! Non vous ne rêvez pas ! Plein de Ninjas en rollers qui tournent autour de Joe.


Le ballet cosmique vient de commencer !


Bon comme d’habitude Joe les dérouille serein avec trois pauvres coups de pied, mais la tentative était tellement belle qu’il faut l’acclamer des deux mains. Si vous devez voir ce film ce n’est que pour ces quelques secondes.


L'équipement ultime du Ninja.


La suite de l’infiltration est tout autant de haute volée, quelques Ninjas dérouillés en deux secondes et une hérésie incroyable : des Ninjas avec des mitraillettes ! Tellement naze que même Pete se sent obligé de s’offusquer.



« Où est ma femme sale fils de pute ?! » (Joe)

Mais forcement des Ninjas armés de mitraillettes ça calme les ardeurs. Aussi Joe doit-il combattre Chao, le meilleur des hommes du sous méchants. S’il le bat il récupère sa femme (on y croit). Le duel Ninja au katana s’engage et comme c’est le meilleur des Ninjas, il faut au moins trois coups de pied à Joe pour en venir à bout. Un dur à cuire quoi.



Après une séquence de torture électrifiée insoutenable où Joe et Pete sont pendus par les bras, on assiste à un bon vieux retournement de veste que personne n’avait vu venir : la copine du méchant le trahi pour sauver les héros ! On s'y attendait pas tellement c'est super original mais il faut dire qu’elle en pince pour Pete.




L’affaire est pliée en deux secondes et sans grande discrétion. Paf un vague coup de pied et les gardes sont morts. L’ex copine du méchant drague même un Ninja pour l’attirer dans un piège… Tu parle de lopettes.


Une salle de contrôle dernier cri !


Des filles nues c'est toujours vendeur et ça réveille l'auditoire.


Joe avec ses « 10 ans d’agence » (ah bon c’est plus la compagnie) dégomme le sous chef avec une seule balle et retrouve enfin sa dulcinée.


Un vieux pervers.



Le super méchant, Omar, ne fait pas plus long feu puisqu’il se fait tuer par le katana d’un de ses propres hommes avant de voltiger par-dessus la rambarde et s’écraser comme une merde quelques dizaines de mètres plus bas. Et oui, évidement la scène finale à lieu sur une construction métallique en hauteur.



Le film se termine sur une ultime et émouvante galerie de portrait. Fin. Enfin !




Lethal Ninja est un film qui se prend trop au sérieux. Pas une once d’auto-dérision. Du coup ça ne passe pas. Les combats sont nullissimes et se résument à un coup de pied pour dérouiller des Ninjas qui sont de vraies lopettes. Pour preuve, ils sont sensibles à la drague, utilisent des mitraillettes, tapent avec des sabres qui ne coupent pas et se baladent en patins à roulettes. Cette scène est d’ailleurs le seul point valable de ce film absolument soporifique et qui n’arrache pas le moindre sourire. Ni (juste) bon, ni nanard, Lethal Ninja est à éviter. Il y a tellement d’autres films quasi identiques qui sont bien plus sympathiques et drôles…





Outre les innombrables flying jaquettes (voir en haut), le film a connu une édition VHS assez similaire chez le même éditeur.


2 commentaires:

  1. BONJOUR MONSIEUR OU MADAME
    JE M'APELLE MADAME LEFEBVRE MARIE JE VOUDRAIS UN PRIX SUR UN DVD C'EST L' ULTIME COMBAT CONTRE LES FORCES DU MAL LETHAL NINJA UN FILM DE YOSSI WEIN

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  2. Juste avant (ou était-ce après?) la scène de ninjas en patins à roulettes, le film offre aussi une scène absolument géniale se déroulant dans une "usine chimique" où une foule de produits d'entretiens pour piscine sont identifiés, par notre héros à moustache, comme "un nouveau type d'acide" fabriqué par les méchants. Pour bien enquêter en profondeur, il va jusqu'à pénétrer dans un des pipelines vraiment très tortueux qui ressembleraient à s'y méprendre à des toboggans aquatique. Mais puisque le film m'assure qu'il s'agit d'une usine chimique, je vais faire semblant de rien. Et c'est difficile de faire semblant de rien lorsque les méchants ouvrent les vannes pour piéger le fouineur et qu'on aperçoit les tuyaux en train de déverser leur venin dans ce qui semble être une piscine maladroitement déguisée en mare.

    Durant la scène où Joe surprend Kray en train de mater les sous-vêtements féminins devant le miroir, une perche micro fait une subtile apparition en haut à gauche de l'image. J'ai eu très peur que le perchiste soit victime d'un malaise.

    Enfin, et au risque d'être un peu tatillon, j'ai pas non plus compris comment les explosifs plaçés dans le sous-sol du labo sont remontés jusque dans les miradores... c'est pas facile de rester cohérent pendant 90 minutes de film... j'veux dire 80 minute de film... okay, 75 minutes de film si on retire la chançon dans le cabaret... 74 si on retire aussi la fausse séquence de crédit avant les crédits.

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